mardi 15 février 2011

les délires du rat mort

J'espère, cher lecteur, que tu as souris à mon histoire de rat.  Bon d'accord, c'était un rat mort.  Un rat mort d'ennui.   Et tu as peut être ressenti un certain dégoût.  Normal quand il s'agit d'un rat, aussi.  Mort qui plus est.  C'est dégoûtant un rat d'égout mort.  Moins qu'un rat d'égout vivant, note.  Parce qu'un rat d'égout vivant, c'est plutôt dégoulinant d'eau.  Enfin d'eau d'égout.  C'est pas vraiment de l'eau. C'est dégueu.  mais ça reste dégoulinant.  D'ennui. 

Et à force de tourner en rond, le rat va finir par se mordre la queue.  Comme le serpent.  Tu sais le serpent qui, coupable d'avoir fait manger la pomme à l'autre conne, a été privé de pattes.  Et donc ne peut plus se gratter, ce qui l'oblige, quand ça le démange, à se mordre.  La queue. La vraie, pas le sexe, c'est pas pareil.  C'est différent. Parce qu'un sexe ça ne se mord pas !  Du moins pas quand on est serpent.   Une queue oui.  Enfin dans le monde reptilien.  Enfin je crois. 

Ce qui est étonnant dans le cas du serpent, c'est qu'il s'appelait déjà "serpent" avant l'affaire de la pomme.  Quand il avait encore des pattes. Or quand on a des pattes on ne serpente pas.  Enfin normalement.  Sauf si on est sentier.  Parce qu'un sentier serpente.  Même s'il n'est pas battu.  Mais un sentier s'appelle sentier et pas serpent.  Alors quoi il serpentait le serpent à patte ?  Hein ?  je te le demande.  Note que si c'était un serpent à plume, il volerait.  vi Môsieur, un serpent à plume ça vole.  Mais ça répond pas à la question...  pourquoi a-t-on appelé cet animal "serpent" s'il ne serpentait pas encore ?

Bref, le monde est mal fait. C'est comme le temps.  Ici le temps serpente aussi.  Comme le serpent.  Sauf que le temps s'il n'a pas de pattes, parfois il a des ailes.  Même qu'il vole si vite que parfois on ne le voit pas passer.  Mais ici il se traine et moi je tourne en rond. Pour pas un rond. 

Enfin si, en fin de mois je prend l'oseille.  Mais bon, ça n'empêche pas le temps de se perdre.  Comme l'oseille dans un panier percé.  Ou des ronds dans une poche trouée.  Ici c'est le temps est tombé dans le trou. Dans le trou d'égout d'ennui.  C'est pas comme la nuit.  La nuit c'est toi qui tombe dans le trou.  Mais pas le même. Le trou du sommeil. 

Tandis qu'ici c'est le temps qui sommeille, et toi tu reste au bord du trou.  A attendre le réveil du temps.  Pendant que le temps passe son temps à se perdre, je rêve à la recherche du temps perdu.

:-)))

2 commentaires:

Nebulon a dit…

Curieux cette expression : rester au bord du trou mmmmhhhh Je me tâte ;-)

Caly a dit…

Ca, ce n'est pas nouveau !

*écroulée de rires*

;)

bisous tendresse